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Lumière bleue et éclairage LED : une toxicité qui se confirme, surtout pour les enfants

Des diverses ampoules présentes dans nos domiciles aux phares de nos voitures en passant par les jouets de nos enfants, les objets « déco » constellés de minuscules lampes et les écrans de nos smartphones et ordinateurs, nous sommes en permanence exposés aux diodes électroluminescentes (en abrégé LED, de l’anglais : light-emitting diode). Or la lumière émise par ces diodes électroluminescentes présente des caractéristiques – notamment sa richesse en bleu – qui ont conduit les autorités sanitaires à s’interroger sur sa toxicité.

L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a alerté le public en 2010 sur les risques liés à l’éclairage domestique ; elle vient d’actualiser son rapport en prenant en compte plus largement tous les dispositifs utilisant des LED.

Deux types de risque coexistent

  • Perturbation des rythmes biologiques : c’est en particulier l’utilisation des écrans d’ordinateur, tablettes et smartphones en soirée et pendant la nuit qui est pointée du doigt. Être exposé à ces moments-là à une lumière semblable à celle du jour (elle aussi riche en bleu) désynchronise notre horloge interne, provoquant un endormissement retardé, une durée et une qualité du sommeil altérées. Les enfants et adolescents constituent sur ce point une population particulièrement exposée du fait de leur utilisation souvent intensive des écrans, mais aussi parce que leur cristallin ne joue pas encore pleinement son rôle de filtre.
  • Toxicité rétinienne : si aucun lien certain n’a encore été scientifiquement établi entre exposition chronique aux LED et DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge) , le danger supposé vient plutôt de certains objets utilisés au quotidien comme les lampes, phares de voiture, jouets ou objets de décoration, dont l’intensité lumineuse est parfois très importante, à tel point qu’ils peuvent provoquer un éblouissement.

L’Anses a testé les verres anti-lumière bleue proposés par les opticiens. Elle conclut à une efficacité « modeste » (7 à 12 % de lumière filtrée) sur le type de lumière bleue qui serait toxique pour la rétine, et inexistante sur le type de lumière bleue qui intervient dans la régulation de nos rythmes biologiques. Bref, ces verres sont sans intérêt. De même, d’après les mesures de l’Anses, les modèles d’écran revendiquant une limitation de la lumière bleue ne sont pas différents des écrans standard.

L’Anses recommande aux consommateurs de limiter leur exposition, et surtout celle de leurs enfants, à la lumière des écrans en soirée et pendant la nuit, et de préférer les éclairages indirects et de type blanc chaud.

Source : Que Choisir